« Depuis que j’ai appris à identifier les risques, je me sens plus à l’aise pour aider les autres jeunes à utiliser internet en toute sécurité », Léo, 16 ans, bénéficiaire du projet (Dé)clic
« J’ai appris qu’il y avait de forts risques liés au « sexting ». Comme il s’agit d’une pratique très répandue auprès des jeunes, et notamment des mineurs étrangers non accompagnés, il a été très utile pour moi de comprendre ces risques et de savoir comment les éviter », Laura, éducatrice en centre d’accueil pour mineurs étrangers non accompagnés, coach du projet (Dé)clic
D’après une étude menée par EU Kids Online, 33% des enfants interrogés en Europe (11-16 ans) sont entrés en contact avec des inconnus en ligne, 14,5% ont reçu des images/vidéos à caractère sexuel, 9,5% ont rencontré un contact en ligne dans la vie réelle et 6,5% ont été harcelés sur internet.
Tout en étant une plateforme extraordinaire pour l’apprentissage, la créativité et la communication, Internet peut également exposer les mineurs à des risques liés à l’exploitation sexuelle et différents types d’abus, comme le cyber-harcèlement (harcèlement en ligne), le sexting/sextorsion (échange de matériel à caractère sexuel, pouvant mener à du chantage et des menaces) ou le grooming (le fait, pour un adulte, de chercher à gagner la confiance d’un enfant dans le but de l’abuser sexuellement).
Né du constat qu’un jeune en difficulté demande plus souvent de l’aide à un autre jeune, (Dé)clic veut donner aux enfants et adolescents des outils suffisants pour que chacun sache se protéger des risques et conseiller les autres.
(Dé)clic a déjà été mis en œuvre auprès de plusieurs partenaires (écoles, centres pour mineurs étrangers non accompagnés…). ECPAT Belgique utilise, afin de former les jeunes, une méthodologie interactive, alliant activités ludiques et participatives pour garantir un maximum d’implication. Les jeunes formés peuvent, à leur tour, créer des outils afin de transmettre le message à d’autres jeunes.
Dans chacun des lieux où se rend ECPAT, les adolescents sont formés deviennent des « points de contact sécurité en ligne ». Ils sont ensuite aidés dans leur mission de diffusion des acquis par un coach (professeur, assistant social…). Quand ils quittent leur établissement/organisation, le coach recrute et forme de nouveaux jeunes afin de pérenniser le projet. Ce projet a, jusqu’à présent, permis de former environ 1200 jeunes, rien qu’en Belgique francophone.